Damien Caufepé

Damien

Caufepé

Avant d’entrer au Pop-Circus à l’âge de 11ans, on le surnommait « Sautepaille le petit ». Peut être parce qu’il saute dans la paille des fermes de ses grands parents, peut être parce qu’il découvre les joies de la bascule sur une charrette à foin, avec sœur et cousins. Peut être simplement par qu’il est petit. Plus tard, on ne sait pourquoi, un certain abbé le surnommera l’homme des bois, des fois, l’indien. Rapport au temps, sûrement ! Il quitte sa campagne gersoise pour rentrer à l’ENCR puis au CNAC et en sort en 2001 avec une certaine « Tribu Iota ». Il participe à la brève aventure de la Cie la Clique puis travaille avec Giorgio Barberio Corsetti en Italie puis en France dans un opéra pour enfants, présenté au théâtre du Châtelet.

Attaché aux valeurs de partage, d’échanges et de solidarités forgées au Pop-Circus, les grands apprennent aux petits, (où l’inverse), il accompagne divers projets en tant que professeur de cirque ou regard extérieur ; Cie Chabatz d’entrar, Jongleur de fables, Cie Fattore K, École de cirque à Battanbang au Cambodge, Cie bis répétita, le Théâtre de cristal, le Cirque Plein d’Air.

Avec un ami d’enfance du Pop, au sein de la Cie Chabatz d’entrar qu’il co dirige de 2005 à 2015, il affirme son temps long et l’idée du cheminement. « Mobile, spectacle de planches », « Di Sini », « Les girafes ne portent pas de faux cols », une école de cirque, un festival bis-annuel, un lieu de résidence de création artistique découlent de cet engagement.

Invité par son cousin Manu a retrouver les joies du clown, découverte grâce à lui au Pop circus vingt ans plus tôt, il participe à la création du cirque Désaccordé « Ce qu’on oublie dans l’armoire », trio clownesque et acrobatique. De ce long travail rigoureux, il reste son clown Biro, qui chemine lentement, se confondant parfois au rythme précieux des arbres. En 2016, il retourne au CNAC pour consolider ses compétences techniques en suivant la formation diplômante de « Technicien de cirque ».

C’est avec ses acolytes d’autrefois, ses amis de toujours, ses racines scéniques, que Damien décide de continuer son aventure artistique, de confronter son être, certain de trouver là, avec eux, une humanité bienveillante nécessaire à sa créativité. De ce Point Fixe gersois naît « Le merveilleux du désordre » et l’affirmation du partage d’expérience circassienne envers tous types de publics.

Toujours amoureux des rencontres et des belles personnes, il collabore avec L’entreprise-Cie François Cervantes, la Smart Cie, Le Caboulot tracté. En 2018, il fait la mise en scène du spectacle « Baltringue » pour le cirque Plein d ‘air puis, pour la Cie Suspiri celle de « Gira la luna » (2019) , version courte d’un travail inspiré de la tarentelle qui devait donner naissance à « Tarantata » au tout début de l’été 2020.

La respiration que s’offre la planète en imposant à l’humanité de réduire drastiquement ses activités ne permet pas de savoir quand « Taranta » ni la création collective de la Smart Cie dans laquelle il est engagé en tant qu’acrobate, pourront voir le jour et rencontrer le public. Il lui reste l’espoir de voir l’ humanité prendre conscience de son arrogance et de faire enfin de vrai choix pour le bien commun de tous les êtres peuplant cette planète.